Apprentissages

Et hop le 21 aout.011

Pendant ma formation en menuiserie et ébénisterie, j’ai découvert (ou redécouvert car ça m’était probablement déjà arrivé) le plaisir d’apprendre.

Cette sensation étrange qui commence par une simple envie, se poursuit par un flot puissant d’incompréhensions, d’hésitations, d’erreurs, ponctué de quelques petites victoires et qui, avec un peu de chance et de persévérance, aboutit à une certaine dose de satisfaction. Voire une joie intense, surtout s’il s’agit de faire quelque chose de ses mains, ce qui permet de matérialiser le chemin parcouru. Lire la suite

Imparfait du subjectif

 

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Ma nouvelle signature imparfaite née d’une parfaite erreur.

J’ai passé une grande partie de ma vie à vouloir tout anticiper, maîtriser, régler. Prévoir chaque détail pour que tout soit parfait.
Bref, à être perfectionniste.
C’est le défaut que je citais en entretien d’embauche puisqu’il est acceptable en entreprise : un trait de personnalité qui permet d’être hyper organisé, carré, fiable.
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Joyeux jour

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La vue à l’arrière de l’atelier. Là bas, c’est la vraie campagne.

Les parisiens – comme les habitants d’autres grandes métropoles polluées – connaissent tous cette sensation quand ils entrent dans un grand parc ou qu’ils osent s’aventurer assez loin du périphérique pour croiser un jardin ou une forêt : un choc olfactif, quelque chose qui s’ouvre dans la cage thoracique. L’odeur de la nature. Lire la suite

2019 : Go West !

Mon nouvel hymne :)

Je ne suis portée ni sur les festivités de fin d’année ni sur les bonnes résolutions qui suivent.
Je termine fréquemment l’année seule en Bretagne, au lit avec un bouquin et une bouillotte. Car c’est une occasion de faire le point et c’est une activité que je pratique volontiers seule.

Mais aujourd’hui je n’y suis pas.
Je suis chez moi à mon bureau. Je relis des notes, des lettres que je n’ai pas envoyées, des nouvelles que je n’ai pas terminées, des articles que je n’ai pas publiés.
En filigrane, je lis le temps qui passe, le chemin que je trace, les obstacles surmontés, les cicatrices du passé et la joie d’avancer.

Et je réalise que j’ai abandonné ce blog pendant presque six mois.
Je pourrais prétendre que je ne les ai pas vu passer mais c’est faux. Je les ai regardés passer. Je les ai observés.
J’avais des décisions à prendre, des choix à faire, mais la peur me paralysait, m’empêchait d’avancer.

Depuis que j’ai entamé ma reconversion professionnelle, régulièrement, les gens louent mon courage. Jusqu’à il y a peu, je ne me reconnaissais pas dans ce mot. Je ne me sentais pas courageuse. Au mieux inconsciente, au pire complètement dingue.
Et puis j’ai compris : le courage ce n’est pas l’absence de peur, c’est justement avancer malgré la peur. Avancer sans savoir exactement où on va mais y aller quand même, accepter de devoir s’adapter à ce qui se présentera.

Voilà comment je suis devenue courageuse.

Voilà comment j’ai décidé de m’installer en Bretagne.

J’ai trouvé un atelier, un appartement. Je pars dans un peu plus d’un mois.
Advienne que pourra, j’ai besoin d’air.

Que sera, sera.
(Doris Day featuring Village people… )

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CAP²

En octobre dernier, alors que j’étais en train de réaliser mes tables de nuit chéries à la vitesse d’un escargot ayant le vent en pleine tête, mon maître du bois (call him « Super Gégé ») lance à la cantonade : bon alors, qui s’inscrit pour le CAP d’ébéniste ?
Je lève à peine un sourcil mais il s’approche de ses ex-élèves qui louent un établi dans l’école pour avoir le plaisir de rester un peu auprès de lui et dont je fais partie.
Et étant donné que ça ne coûte rien, que c’est au mois de juin, que d’ici là, Dieu seul sait où nous serons, nous décidons finalement tous de nous inscrire. Lire la suite

Vendu(e) !

Quelques minutes à peine après avoir posté mon dernier article pour tenter de vendre mon petit bureau en parquet recyclé, j’ai reçu un mail qui me disant « OUI j’avais envie de ton petit bureau pour ma nouvelle vie ! ».

Je n’avais pas vue l’expéditrice de ce mail depuis plusieurs mois, depuis que j’avais dû abandonner (à regret et pour cause de formation épuisante) les cours de dessin où nous nous étions rencontrées. Elle avait découvert ce blog la veille seulement. Et voilà qu’elle avait envie d’embarquer mon bureau dans son déménagement pour Bordeaux.

Elle est venue le voir et moi je l’ai vue l’adopter. C’est étrange et réjouissant de regarder quelqu’un prendre possession d’une de ses créations. Qui plus est quelqu’un qui n’est ni un membre de sa famille ni un ami de longue date, qui n’a aucune obligation à apprécier mon travail ou à m’encourager. Juste une personne qui aime ce petit bureau au point de vouloir vivre avec lui.

Et j’aime l’idée que le parquet dont il est fait, auquel j’avais offert une nouvelle vie en le transformant en bureau, l’accompagne dans sa nouvelle vie à elle.

Le voilà dans son univers parisien provisoire en attendant son départ sous peu vers la côte atlantique.

Bon courage à ses nouveaux propriétaires pour les cartons et le grand départ. Et je suis ravie que vous ayez été et resterez mes premiers clients.

PS

Le précédent article avait un objectif qui s’est perdu en route entre ma tête et mes doigts : vendre ce petit bureau !

Je penserai à écrire un jour quelques lignes ici sur la difficulté à se séparer de ses réalisations et celle encore plus forte à leur donner une valeur marchande.

Donc : mon bureau / console garbage est à vendre. 

Je suis incapable de donner son prix ici, mais s’il intéresse un lecteur qu’il se fasse connaître…

Garbage designer

Il y a bien longtemps déjà, j’avais découvert le terme de « garbage designer » pour nommer celles et ceux qui récupèrent les déchets pour les transformer, les sublimer, leur donner une seconde vie. J’avais immédiatement aimé ce titre quasiment ronflant (parce qu’anglais, comme souvent la traduction est source de déception…) sans avoir alors imaginé pouvoir me l’appliquer.

Mais j’avais récupéré 4 grandes lames de parquet en hêtre massif lors de mon stage en menuiserie / déchetterie l’année dernière et elles ont passé de longs mois sous mon canapé avant que je ne trouve le temps de m’en occuper.

Ce petit bureau d’enfant / console a été conçu pour utiliser la totalité du bois dont je disposais. J’ai choisi de monter les lames à l’envers pour accentuer le côté récup’ et j’ai utilisé des filets de placage de bois teinté jaune dont je disposais pour combler les rainures existantes et apporter un peu de peps.

Le résultat en images, avec pas mal de retard par rapport à la réalisation pour cause de fin de formation, stage, blagues de Pôle Emploi et un peu de repos aussi quand même !

Grand control to Major Tom

  J’ai reçu les notes de mon CAP, j’ai éclaté de rire.

J’ai informé mes camarades de promo, ils ont éclaté de rire. L’un d’entre eux a quand même déclaré que c’était un scandale. 

Mes profs aussi ont trouvé ça très drôle. Ils m’ont dit que s’ils ne comprenaient pas le système de notation, je devais y voir de la part des examinateurs un encouragement, une volonté de m’aider à de prendre confiance en moi. Dont acte.

J’ai des meilleures notes que les plus doués de ma classe, je ne suis qu’à 0,24 points du vrai major de promo. Si les mentions existaient au CAP j’aurais les félicitations du jury.

J’ai 18,26 de moyenne. 

Et ça m’amuse toujours autant.