Mon nouvel hymne :)
Je ne suis portée ni sur les festivités de fin d’année ni sur les bonnes résolutions qui suivent.
Je termine fréquemment l’année seule en Bretagne, au lit avec un bouquin et une bouillotte. Car c’est une occasion de faire le point et c’est une activité que je pratique volontiers seule.
Mais aujourd’hui je n’y suis pas.
Je suis chez moi à mon bureau. Je relis des notes, des lettres que je n’ai pas envoyées, des nouvelles que je n’ai pas terminées, des articles que je n’ai pas publiés.
En filigrane, je lis le temps qui passe, le chemin que je trace, les obstacles surmontés, les cicatrices du passé et la joie d’avancer.
Et je réalise que j’ai abandonné ce blog pendant presque six mois.
Je pourrais prétendre que je ne les ai pas vu passer mais c’est faux. Je les ai regardés passer. Je les ai observés.
J’avais des décisions à prendre, des choix à faire, mais la peur me paralysait, m’empêchait d’avancer.
Depuis que j’ai entamé ma reconversion professionnelle, régulièrement, les gens louent mon courage. Jusqu’à il y a peu, je ne me reconnaissais pas dans ce mot. Je ne me sentais pas courageuse. Au mieux inconsciente, au pire complètement dingue.
Et puis j’ai compris : le courage ce n’est pas l’absence de peur, c’est justement avancer malgré la peur. Avancer sans savoir exactement où on va mais y aller quand même, accepter de devoir s’adapter à ce qui se présentera.
Voilà comment je suis devenue courageuse.
Voilà comment j’ai décidé de m’installer en Bretagne.
J’ai trouvé un atelier, un appartement. Je pars dans un peu plus d’un mois.
Advienne que pourra, j’ai besoin d’air.
Que sera, sera.
(Doris Day featuring Village people… )
