Extension du domaine de la chute

Mon dernier article a plongé la moitié de mes lecteurs dans une légère inquiétude (« tu comptes te jeter de la fenêtre de ton 7ème étage ? ») et l’autre moitié dans un certain enthousiasme (« vas-y, fonce ! »).

N’étant pas avare en jeux de mots, je poursuis ma thématique pour vous montrer ce qui m’a occupée ces derniers temps et qui je l’espère sera bientôt mon quotidien : la transformation de chutes de bois.

En bougeoirs

En coquetiers

En petit plateau

Et en barbaboisbois (pour leur resssemblance avec les Barbapapas), mes chouchous

Pour le moment, mon quotidien c’est surtout démarches administratives, sourcing de bois à recycler, mise en place d’une organisation pas trop bancale faute d’avoir un atelier, étude de marché, business plan, préparation d’un site de vente en ligne… je n’ai pas vraiment le temps de m’ennuyer.

A suivre…

Résiste

L’année de mes 9 ans j’ai reçu à Noël la cassette (et oui…) de l’album « Tout pour la musique » de France Gall que j’ai écouté en boucle. Le titre « Résiste » y figurait et il a traversé les âges, mes âges. Un de mes hymnes. Un hit de la playlist que j’ai créée il y a quelques années et baptisée « Fight », qui me donnait de la force.
La force d’endurer l’insupportable, puis celle de fuir quand c’est devenu nécessaire et enfin celle de ressortir les armes le moment venu. Ce chemin qui m’a amenée à changer de vie et à marcher vers moi.
Un petit chemin qui certes sent la noisette mais n’est pas pour autant exempt d’embûches.  Lire la suite

Vendu(e) !

Quelques minutes à peine après avoir posté mon dernier article pour tenter de vendre mon petit bureau en parquet recyclé, j’ai reçu un mail qui me disant « OUI j’avais envie de ton petit bureau pour ma nouvelle vie ! ».

Je n’avais pas vue l’expéditrice de ce mail depuis plusieurs mois, depuis que j’avais dû abandonner (à regret et pour cause de formation épuisante) les cours de dessin où nous nous étions rencontrées. Elle avait découvert ce blog la veille seulement. Et voilà qu’elle avait envie d’embarquer mon bureau dans son déménagement pour Bordeaux.

Elle est venue le voir et moi je l’ai vue l’adopter. C’est étrange et réjouissant de regarder quelqu’un prendre possession d’une de ses créations. Qui plus est quelqu’un qui n’est ni un membre de sa famille ni un ami de longue date, qui n’a aucune obligation à apprécier mon travail ou à m’encourager. Juste une personne qui aime ce petit bureau au point de vouloir vivre avec lui.

Et j’aime l’idée que le parquet dont il est fait, auquel j’avais offert une nouvelle vie en le transformant en bureau, l’accompagne dans sa nouvelle vie à elle.

Le voilà dans son univers parisien provisoire en attendant son départ sous peu vers la côte atlantique.

Bon courage à ses nouveaux propriétaires pour les cartons et le grand départ. Et je suis ravie que vous ayez été et resterez mes premiers clients.

PS

Le précédent article avait un objectif qui s’est perdu en route entre ma tête et mes doigts : vendre ce petit bureau !

Je penserai à écrire un jour quelques lignes ici sur la difficulté à se séparer de ses réalisations et celle encore plus forte à leur donner une valeur marchande.

Donc : mon bureau / console garbage est à vendre. 

Je suis incapable de donner son prix ici, mais s’il intéresse un lecteur qu’il se fasse connaître…

Garbage designer

Il y a bien longtemps déjà, j’avais découvert le terme de « garbage designer » pour nommer celles et ceux qui récupèrent les déchets pour les transformer, les sublimer, leur donner une seconde vie. J’avais immédiatement aimé ce titre quasiment ronflant (parce qu’anglais, comme souvent la traduction est source de déception…) sans avoir alors imaginé pouvoir me l’appliquer.

Mais j’avais récupéré 4 grandes lames de parquet en hêtre massif lors de mon stage en menuiserie / déchetterie l’année dernière et elles ont passé de longs mois sous mon canapé avant que je ne trouve le temps de m’en occuper.

Ce petit bureau d’enfant / console a été conçu pour utiliser la totalité du bois dont je disposais. J’ai choisi de monter les lames à l’envers pour accentuer le côté récup’ et j’ai utilisé des filets de placage de bois teinté jaune dont je disposais pour combler les rainures existantes et apporter un peu de peps.

Le résultat en images, avec pas mal de retard par rapport à la réalisation pour cause de fin de formation, stage, blagues de Pôle Emploi et un peu de repos aussi quand même !

Grand control to Major Tom

  J’ai reçu les notes de mon CAP, j’ai éclaté de rire.

J’ai informé mes camarades de promo, ils ont éclaté de rire. L’un d’entre eux a quand même déclaré que c’était un scandale. 

Mes profs aussi ont trouvé ça très drôle. Ils m’ont dit que s’ils ne comprenaient pas le système de notation, je devais y voir de la part des examinateurs un encouragement, une volonté de m’aider à de prendre confiance en moi. Dont acte.

J’ai des meilleures notes que les plus doués de ma classe, je ne suis qu’à 0,24 points du vrai major de promo. Si les mentions existaient au CAP j’aurais les félicitations du jury.

J’ai 18,26 de moyenne. 

Et ça m’amuse toujours autant.

  

Yes we can !

  

L’immense majorité de mes quelques lecteurs a déjà été prévenue, mais je me suis rendue compte que j’en avais oublié quelques uns. Ceci est donc un article à caractère informatif : j’ai obtenu il y a 10 jours mon CAP !

Me voici désormais « menuisier fabricant de menuiserie, mobilier et agencement ». 

Je me contenterai du titre de menuisière :)

Hit the road

 


Epreuves du bac, du brevet, annonces des départs des chroniqueurs et leurs au revoir émus… ma radio me rappelle chaque matin que la fin de l’année scolaire (et médiatique) est proche.

Demain, quasiment tous les élèves quitteront l’atelier et nous ne serons plus que 3 pour les 10 derniers jours de formation.

Je ne verrai plus chaque jour ceux qui sont devenus plus que des copains de classe et surtout celles avec lesquelles j’ai partagé mes angoisses et mes fous-rires. 

Je lutte contre la nostalgie. Je veux juste profiter de l’instant, ne regarder ni derrière, ni même devant. Alors je lève les yeux. Et je souris. Je souris aux avions qui décollent sans cesse tout près de l’atelier vers des lieux où je n’ai pas envie d’aller.

Parce que je suis exactement là où j’ai envie d’être.

Ce n’est pas la fin, c’est le début.

So nut

Ayant aidé un des ébénistes de l’atelier où j’ai effectué mon dernier stage en février à faire la finition de jolis plateaux en noyer, il m’avait offert ses chutes pour que je puisse en réaliser un.

Il m’aura fallu un peu de temps, mais voilà le résultat, optimisé pour utiliser le maximum de bois dont je disposais : un plateau (20x20cm) et son petit frère  (12x12cm) transformé en boîte puisqu’il me restait de quoi le chapeauter :)

Avant finition : 

 

Après finition à l’huile de coco chaude pour mieux pénétrer dans le bois :

     

Non seulement je les trouve beaux mais en plus ils sentent délicieusement bon la noix de coco !