… ça veut pas.

J’aurais dû retourner me coucher.

La journée s’est terminée en apothéose. J’avais mal au dos depuis ce matin, j’ai voulu m’étirer en me tenant à l’établi vacant sur lequel j’avais posé les côtés et pieds entièrement plaqués du chevet Louis XVI sur lequel je travaille depuis des semaines… L’établi est tombé. Il semble qu’il ait été mal réhaussé et sans fixations.

La bonne nouvelle c’est que je n’ai rien. La mauvaise c’est que le placage de mon meuble ne peut pas en dire autant.

Bonne nuit.

Quand ça veut pas…

Notre prof ne rentrant que tardivement de son week-end de Pâques, le cours commençait exceptionnellement à 10h30 aujourd’hui.

Quand nous nous sommes quittés pour le week-end, il m’a dit « ne change rien, vient comme d’habitude » en se marrant et en faisant référence à mes retards désormais acquis. Je ne peux plus me lever à 5h30.

Ce matin, je suis donc partie à 9h20. Arrivée à 9h35 sur le quai de Charles de Gaulle Etoile pour découvrir qu’il y avait de gros soucis. Le prochain rer était annoncé pour 20mn plus tard et allait donc arriver noir de monde. J’ai hésité 2mn puis suis repartie en sens inverse pour récupérer le rer B à Gare du Nord.

9h50 et je repasse en bas de chez moi. 10h et j’attrape un café à Gare du Nord. 10h12 je monte dans le rer qui arrive enfin. 10h13 et je me rends compte que je suis montée dans un train direct pour l’aéroport.

J’envisage de prendre le premier avion qui se présentera. Ou de rentrer me coucher.

  

sexy coffee…

Envoie des sous ! [ la tombola du tabouret ]

Le 27 février 2017 est le jour de mon 45ème anniversaire… mais aussi celui du début de la deuxième partie de ma formation.

N’ayant plus droit à un financement « public », je dois débourser une grosse somme. Je me suis donc dit que si toutes les personnes qui m’auraient potentiellement offert un verre (ou plus si affinités) pour mon anniversaire m’offraient plutôt le prix du verre (idem), ça me ferait toujours ça de moins à sortir de dessous mon matelas. Lire la suite

Mutations [n’est pas designer qui veut…]

Au commencement était un exercice : réaliser une caisse à outils pour y ranger nos précieux instruments.
Etant donné le poids des dits outils, il était impensable que cette caisse me serve un jour : je ne peux déjà pas porter tout mon matériel dans un sac, alors si on doit y ajouter quelques kilos de bois…
J’ai donc demandé si je pouvais adapter l’exercice à quelque chose qui me serait utile et ayant obtenu une réponse affirmative, j’ai dessiné un petit meuble pour mon entrée que je trouvais charmant.

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Les premiers seront les derniers…

… ou pas.

J’ai passé une grande partie de ma scolarité à être dans le peloton de tête et je trouvais ça bien confortable.
Si je me savais novice dans le travail du bois, j’étais loin d’imaginer que mes copains de classe seraient plutôt expérimentés. Dès notre rentrée, j’ai appris que la plupart avaient déjà réalisé des meubles, que certains avaient même des machines et un atelier dans leur garage. Les autres se sont présentés comme des « bricoleurs du dimanche ».

Peu après avoir annoncé que pour ma part je n’avais jamais travaillé le bois, un de mes voisins d’établi est venu me dire à quel point il trouvait formidable de ma part d’avoir osé me lancer sans expérience. On m’a fait plusieurs fois cette réflexion et je ne sais toujours pas si les gens admirent l’audace, l’inconscience ou la folie…

J’ai donc réalisé que je partais avec un handicap. A celui-ci s’ajoutent mon besoin de prendre mon temps et mon non moins chronophage perfectionnisme. 

J’ai passé les premières semaines de la formation à m’affoler de voir les autres finir les exercices bien avant moi, à me sentir systématiquement à la traîne, à en plaisanter pour lutter contre les pensées négatives qui m’assaillaient trop souvent (je suis nulle / je n’y arriverai jamais / pourquoi les autres y arrivent et pas moi / je suis nulle / je suis nulle…).

Et puis.

Et puis j’ai relevé la tête, regardé autour de moi. J’ai vu les erreurs des autres élèves qui étaient les mêmes que les miennes, leurs ratés, leurs agacements et leur détermination. Et j’ai compris que la différence fondamentale c’est qu’ils continuaient à avancer quand chacune de mes bourdes me paralysait. Et ça a tout changé.

Bien sûr certains sont plus doués, d’autres plus expérimentés, parfois même les deux à la fois. Mais nous partageons tous la même envie, le même élan et je ne laisserai plus mes peurs m’arrêter.

Et je suis très fière de mon caisson et de ses 24 queues d’arondes !