Le retour [back to school]

Retour au cocon bienveillant de l’école, joyeuses retrouvailles, nouvel établi face à la fenêtre, nouveaux visages, nouveau projet (table de chevet Louis XVI), nouvelle blessure (aïe), nouvelles erreurs… Formation saison 2, c’est parti !

Et en prime, la fin des départs de nuit !
Dans mes oreilles, Les eaux de mars
Sur mon visage, un sourire.

IMG_8173 

IMG_8208

Envoie des sous ! [ la tombola du tabouret ]

Le 27 février 2017 est le jour de mon 45ème anniversaire… mais aussi celui du début de la deuxième partie de ma formation.

N’ayant plus droit à un financement « public », je dois débourser une grosse somme. Je me suis donc dit que si toutes les personnes qui m’auraient potentiellement offert un verre (ou plus si affinités) pour mon anniversaire m’offraient plutôt le prix du verre (idem), ça me ferait toujours ça de moins à sortir de dessous mon matelas. Lire la suite

Mutations [n’est pas designer qui veut…]

Au commencement était un exercice : réaliser une caisse à outils pour y ranger nos précieux instruments.
Etant donné le poids des dits outils, il était impensable que cette caisse me serve un jour : je ne peux déjà pas porter tout mon matériel dans un sac, alors si on doit y ajouter quelques kilos de bois…
J’ai donc demandé si je pouvais adapter l’exercice à quelque chose qui me serait utile et ayant obtenu une réponse affirmative, j’ai dessiné un petit meuble pour mon entrée que je trouvais charmant.

Lire la suite

Les premiers seront les derniers…

… ou pas.

J’ai passé une grande partie de ma scolarité à être dans le peloton de tête et je trouvais ça bien confortable.
Si je me savais novice dans le travail du bois, j’étais loin d’imaginer que mes copains de classe seraient plutôt expérimentés. Dès notre rentrée, j’ai appris que la plupart avaient déjà réalisé des meubles, que certains avaient même des machines et un atelier dans leur garage. Les autres se sont présentés comme des « bricoleurs du dimanche ».

Peu après avoir annoncé que pour ma part je n’avais jamais travaillé le bois, un de mes voisins d’établi est venu me dire à quel point il trouvait formidable de ma part d’avoir osé me lancer sans expérience. On m’a fait plusieurs fois cette réflexion et je ne sais toujours pas si les gens admirent l’audace, l’inconscience ou la folie…

J’ai donc réalisé que je partais avec un handicap. A celui-ci s’ajoutent mon besoin de prendre mon temps et mon non moins chronophage perfectionnisme. 

J’ai passé les premières semaines de la formation à m’affoler de voir les autres finir les exercices bien avant moi, à me sentir systématiquement à la traîne, à en plaisanter pour lutter contre les pensées négatives qui m’assaillaient trop souvent (je suis nulle / je n’y arriverai jamais / pourquoi les autres y arrivent et pas moi / je suis nulle / je suis nulle…).

Et puis.

Et puis j’ai relevé la tête, regardé autour de moi. J’ai vu les erreurs des autres élèves qui étaient les mêmes que les miennes, leurs ratés, leurs agacements et leur détermination. Et j’ai compris que la différence fondamentale c’est qu’ils continuaient à avancer quand chacune de mes bourdes me paralysait. Et ça a tout changé.

Bien sûr certains sont plus doués, d’autres plus expérimentés, parfois même les deux à la fois. Mais nous partageons tous la même envie, le même élan et je ne laisserai plus mes peurs m’arrêter.

Et je suis très fière de mon caisson et de ses 24 queues d’arondes !