Hit the road

 


Epreuves du bac, du brevet, annonces des départs des chroniqueurs et leurs au revoir émus… ma radio me rappelle chaque matin que la fin de l’année scolaire (et médiatique) est proche.

Demain, quasiment tous les élèves quitteront l’atelier et nous ne serons plus que 3 pour les 10 derniers jours de formation.

Je ne verrai plus chaque jour ceux qui sont devenus plus que des copains de classe et surtout celles avec lesquelles j’ai partagé mes angoisses et mes fous-rires. 

Je lutte contre la nostalgie. Je veux juste profiter de l’instant, ne regarder ni derrière, ni même devant. Alors je lève les yeux. Et je souris. Je souris aux avions qui décollent sans cesse tout près de l’atelier vers des lieux où je n’ai pas envie d’aller.

Parce que je suis exactement là où j’ai envie d’être.

Ce n’est pas la fin, c’est le début.

So nut

Ayant aidé un des ébénistes de l’atelier où j’ai effectué mon dernier stage en février à faire la finition de jolis plateaux en noyer, il m’avait offert ses chutes pour que je puisse en réaliser un.

Il m’aura fallu un peu de temps, mais voilà le résultat, optimisé pour utiliser le maximum de bois dont je disposais : un plateau (20x20cm) et son petit frère  (12x12cm) transformé en boîte puisqu’il me restait de quoi le chapeauter :)

Avant finition : 

 

Après finition à l’huile de coco chaude pour mieux pénétrer dans le bois :

     

Non seulement je les trouve beaux mais en plus ils sentent délicieusement bon la noix de coco !

Cap ou pas cap ?

Cap ou pas cap….

1) De fabriquer en 16 heures un meuble sous vasque à partir des pièces et du plan ?

  

 

… cap !      

2) de réhausser un plancher pour des toilettes lors de l’épreuve de pose de 7 heures ?   

 … cap ! (dans la douleur et pas totalement fini mais quand même cap)    

3) cap de prendre l’option « arts appliqués » (rebaptisée « coloriage ») pour tenter d’avoir des points en plus ?  … cap ! 

4) cap aussi de passer 3 heures à plancher sur des questions techniques  plutôt faciles mais auxquelles je ne connaissais rien il y a quelques mois.

Alors même si les résultats ne seront publiés que le 7 juillet, je me mets la mention « cap ».

Cap d’apprendre, d’essayer de changer de vie, d’y prendre un réel plaisir et d’être fière de moi.

Jetlag émotionnel

Ce blog étant consacré à ma reconversion professionnelle, j’ai choisi de ne pas y évoquer ce qui ne concerne pas le bois.
Mais il m’est aujourd’hui impossible de me remettre à écrire ici sans évoquer la synchronicité qui me tord le coeur depuis des mois. Parce que la veille de mon entrée en formation et à l’aube de ma nouvelle vie, une de mes proches amies s’avançait vers la fin de la sienne. Parce que chacune de mes joies fut un écho à ses épreuves. Parce qu’elle me soutenait dans mon projet fou justement parce que la vie est folle.
Parce que j’ai versé des torrents de larmes quelques jours avant mon CAP.
Parce qu’elle était un rayon de soleil.
Je conserve précieusement et chéris sa lumière.