Alors que j’étais persuadée que l’école Boulle était la seule voie possible, une autre s’ouvre à moi. Des personnes rencontrées par hasard, des amis d’amis… plusieurs me parlent de la même formation, à côté du Parc des Expositions de Villepinte, dirigée par un homme formidable… La même semaine, je passe donc un entretien pour entrer à Boulle et un autre pour l’Infa, à Villepinte.

Et je suis immédiatement conquise par le formateur de l’Infa dont je dirais en sortant au téléphone à ma cousine « j’ai trouvé mon papa du bois » (que Gérard me pardonne s’il lit un jour ces lignes… il n’a même pas 15 ans de plus que moi, donc pas l’âge d’être mon père !).

Alors que l’école Boulle est celle de la tradition, du geste parfait et du meuble de style, autant de points qui me ressemblent assez peu, l’Infa est celle du pragmatisme et de l’autonomie. L’organisme propose 2 cycles de 6 mois en menuiserie et en ébénisterie, que l’on peut choisir de suivre consécutivement.

Me voilà donc décidée à me lever tous les matins à 5h30 pour arriver à 8h à Villepinte (heure ô combien matinale pour moi) puisqu’il me faudra plus d’une heure de transports en commun pour y parvenir et plus encore pour me réveiller.

Malheureusement, mon Gepetto m’apprendra peu après qu’il a décidé lui ausi de suivre une formation et que ce n’est donc pas lui qui assurera les cours pour les prochaines cessions. Désespérée, j’ai refait le tour de toutes les formations possibles, non plus seulement de la région parisienne mais de la France. Je suis même allée passer un entretien dans l’école d’ébénisterie d’Avignon… Mais l’école ne me correspondait pas malgré son excellent niveau et je ne me sentais pas prête à me déraciner. Ça aurait représenté un peu trop de changements en même temps.

Ce sera donc l’Infa avec un professeur – unique – dont je ne saurai rien. Un saut du plongeoir de 10 mètres… les yeux bandés !